La loi Kasbarian, officiellement promulguée le 27 juillet 2023, renforce significativement la protection des propriétaires contre les squats et accélère les procédures d'expulsion. Cette réforme, largement débattue avant son adoption, apporte des changements majeurs dans la lutte contre l'occupation illicite de logements. Découvrez ce que cette loi change concrètement pour les propriétaires et locataires.
La loi Kasbarian, portée par le député Guillaume Kasbarian, introduit plusieurs dispositions cruciales pour les propriétaires immobiliers.
La loi clarifie et élargit la définition juridique du squat :
La loi Kasbarian met en place une procédure d'expulsion accélérée :
Le dispositif répressif est considérablement renforcé :
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La nouvelle loi simplifie et accélère le processus d'expulsion des occupants sans droit ni titre.
Pour engager une procédure d'expulsion :
Le préfet dispose désormais de pouvoirs étendus :
En cas de non-respect de la mise en demeure :
La loi Kasbarian ne concerne pas uniquement les squats, mais également les locataires qui se maintiennent dans les lieux après la fin du bail.
La loi prévoit des mesures spécifiques pour les cas d'impayés :
Pour les propriétaires, l'assurance loyers impayés de Cautioneo offre une protection complémentaire à la loi Kasbarian, en couvrant les loyers non perçus pendant la procédure et en prenant en charge les frais juridiques associés.
La loi traite également le cas des locataires qui se maintiennent dans le logement après la fin régulière du bail :
Malgré ses avancées pour les propriétaires, la loi Kasbarian fait l'objet de certaines critiques.
Plusieurs points soulèvent des préoccupations :
Certains aspects de la loi suscitent des interrogations :
Pour bien comprendre l'impact de cette loi, voici comment elle s'applique dans différentes situations.
Avant la loi Kasbarian, l'expulsion d'un squatteur d'une résidence secondaire pouvait prendre plusieurs mois, voire années. Désormais :
Pour un locataire en situation d'impayés dont le bail a été résilié mais qui refuse de quitter les lieux :
La loi précise également les rapports entre la nouvelle procédure d'expulsion et la trêve hivernale.
La loi Kasbarian élargit les cas où la trêve hivernale ne s'applique pas :
Certaines protections demeurent toutefois en vigueur :
Oui, dans certains cas, la loi Kasbarian permet une expulsion accélérée des squatteurs. Le préfet peut ordonner l'évacuation forcée dans un délai de 72 heures après la constatation du squat (48h pour l'instruction + 24h de mise en demeure). Cette procédure s'applique à tous types de résidences, qu'elles soient principales ou secondaires.
Pour établir l'existence d'un squat, vous devez réunir plusieurs éléments : un titre de propriété ou un contrat de location prouvant votre droit sur le logement, un constat d'huissier documentant l'occupation illicite, et si possible des témoignages ou preuves d'effraction. La plainte déposée auprès des forces de l'ordre doit inclure ces éléments.
Oui, la loi Kasbarian renforce et accélère également les procédures contre les locataires qui ne paient plus leur loyer et dont le bail a été résilié. Elle réduit les délais de procédure et limite les possibilités de prolongation de délais accordés par le juge. Toutefois, il ne s'agit pas d'une procédure aussi rapide que pour les squats caractérisés.
La meilleure protection reste la prévention : sécurisation des accès, visites régulières du logement, installation d'une alarme ou télésurveillance. Pour les résidences secondaires, faire surveiller le logement par des voisins ou une société spécialisée est recommandé. Pour les propriétaires bailleurs, souscrire une garantie locataire comme celle proposée par Cautioneo offre une protection supplémentaire.
Oui, la loi Kasbarian permet l'expulsion des squatteurs même pendant la trêve hivernale (du 1er novembre au 31 mars). Cette exception s'applique spécifiquement aux cas d'occupation illicite sans droit ni titre d'un logement. En revanche, pour les locataires en situation d'impayés après résiliation du bail, la trêve hivernale continue généralement de s'appliquer, sauf exceptions légales spécifiques.