Face aux impayés de loyer, la question de l'expulsion devient rapidement une préoccupation majeure pour les propriétaires comme pour les locataires en difficulté. Mais combien de loyers impayés sont nécessaires avant qu'une procédure d'expulsion puisse être engagée ? Découvrez les étapes et délais de cette procédure encadrée par la loi.
Contrairement à une idée reçue, il n'existe pas de nombre minimum de loyers impayés fixé par la loi pour déclencher une procédure d'expulsion. En théorie, un seul loyer impayé suffit pour que le bailleur puisse entamer les démarches légales.
En pratique, la procédure d'expulsion suit plusieurs étapes obligatoires et s'étend sur une période minimale de 8 à 24 mois selon les circonstances et les recours utilisés. Cette durée explique pourquoi de nombreux propriétaires hésitent à lancer la procédure dès le premier impayé.
Voici les étapes chronologiques d'une procédure d'expulsion pour loyers impayés :
Aucune expulsion ne peut être exécutée pendant la trêve hivernale, qui s'étend du 1er novembre au 31 mars de l'année suivante. Cette période suspend l'exécution des décisions d'expulsion mais n'interrompt pas les procédures en cours.
Si vous rencontrez des difficultés pour payer votre loyer, plusieurs solutions s'offrent à vous :
Pour se prémunir contre les risques d'impayés, les propriétaires peuvent souscrire une assurance loyers impayés comme celle proposée par Cautioneo. Cette solution offre :
Avant toute action judiciaire, le propriétaire doit :
Le commandement de payer doit mentionner :
Si le locataire ne réagit pas dans les 2 mois suivant le commandement de payer, le propriétaire peut :
Le juge peut :
Une fois le jugement obtenu, le propriétaire doit :
Cette dernière étape peut prendre plusieurs mois supplémentaires selon les départements et la politique préfectorale.
Une procédure d'expulsion dure en moyenne entre 8 et 24 mois, depuis le premier impayé jusqu'à l'expulsion effective, selon la réactivité du propriétaire, les délais judiciaires locaux et les éventuels recours du locataire.
Non, l'expulsion sans décision de justice est strictement interdite et constitue un délit pénal. Toute tentative d'expulsion "à la sauvage" expose le propriétaire à des poursuites pénales et des sanctions financières.
Si le locataire règle l'intégralité de sa dette (loyers + frais) avant l'audience, la procédure peut être suspendue. Si le paiement intervient après la résiliation du bail mais avant l'expulsion, le propriétaire n'est pas obligé de maintenir le locataire dans les lieux.
L'État peut indemniser les propriétaires pour les loyers impayés pendant la procédure d'expulsion si la force publique n'est pas accordée par le préfet malgré une décision de justice. Cette indemnisation n'est toutefois pas automatique et doit faire l'objet d'une demande spécifique.
Non, l'assurance loyers impayés ne modifie pas les délais légaux de la procédure d'expulsion, mais elle garantit l'indemnisation du propriétaire pendant toute la durée de la procédure et prend généralement en charge les frais associés.